Les yeux de la ville
Grâce à mon expérience de créations d’installations architecturales en extérieur, le service d’aménagement urbain et de la mobilité m’engage pour développer des aménagements éphémères dans les rues du centre-ville. Ce projet doit permettre aux citoyens de réinvestir leurs rues, dilater les lieux de l’intimité sur le dehors, métamorphoser ces espaces publics en séjour à ciel ouvert. Parce que nous ne voyons plus le quotidien qui nous entoure, parce que la rue autrefois polysémique n’a plus que la fonction de circuler, je nomme le projet les Yeux de la ville.
Fort du succès de la première édition durant l’été 2003, l’expérience est reconduite. En l’espace d’une année, ce projet devient aussi célèbre que la fête de la musique. Il génère des invitations multiples à présenter le projet en Suisse, en France, en Espagne, études, mémoires et colloques des hautes école, des universités, débats publiques, polémiques dans la presse.
Ces expériences uniques vont se déployer l’espace d’un été. Elles seront de fabuleux laboratoires urbains, d’expériences humaines, de rencontres, d’échanges entre architectes, artistes, écrivains, collectivités, habitants, commerçant, associations… La première édition se déroule dans sept rues du centre-ville de Genève. En outre je produis un film et quatre catalogues, organise des concours. De nombreuses personnes s’approprieront ce projet.
Je rêve que la mosaïque de cultures présente à Genève soit intégrée à la conception de la ville contemporaine, à la fabrication d’un urbanisme de l’accueil.
Sept lieux ont été détournés en 2003, puis en 2004, 2005 et 2006. La population s'approprie ses nouvelles aires de liberté, jeux, pique-niques, grillades, projections s’improvisent. En bas de chez nous, un air de vacances se dégage…
Je réalise dans ce cadre une série d’interventions sur un morceau de ville où je fais parler les murs à travers des installations où s’entremêlent architecture, botaniques, histoire et anecdotes, son, lumière et poésie qui se nomment « Le murmure des murs ».



Les haut-parleurs sont la partition musicale de la paroi du squatt | installation sonore le murmure des murs

Cadrages sur un morceau de ville

Comme tous les murs de ville, work in progess ... Cadrages sur "ce qui était là avant" : Graphitis




